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année universitaire 2006-2007

VIP-Blog de dreillard
  • 22 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 04/10/2006 02:29
    Modifié : 24/06/2007 14:30

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    Le royaume des Francs en 511

    09/10/2006 02:53

    Le royaume des Francs en 511


    Illustration : Deux guerriers francs (reconstitution contemporaine d'après les découvertes archéologiques, catalogue de l'exposition Die Franken)

    [NB : on écrit le royaume des Francs, l’empire d’Orient (complément du nom), mais, par exemple, l’Empire romain ou la République française (adjectif)]

     

    Introduction :

     

     

    [présentation et justification de la date] En 511, Clovis meurt après avoir, durant un règne de 30 ans, unifié les Francs et une grande partie des anciennes Gaules romaines sous son pouvoir. Il revient alors à ses héritiers d’achever cette unification même si, paradoxalement, ils se partagent le royaume aussitôt leur père mort. [Définition des termes du sujet] Né du petit royaume de Tournai que Childéric, le père de Clovis, avait tenu au nom des derniers empereurs d’Occident, le royaume des Francs, c’est-à-dire l’espace soumis au pouvoir du roi des Francs, s’est donc dilaté aux dimensions des Gaules, exception faite du Sud-est et de la Bretagne, débordant même sur la Germanie libre. Malgré tout, il continue à se définir par un peuple, les Francs, et non par une appellation géographique. [Problématisation] On peut donc légitimement s’interroger sur ce qu’est ce royaume des Francs en 511. Est-ce une nébuleuse de peuples simplement maintenus ensembles par le pouvoir d’un roi et prête à imploser dès qu’il disparaît ? Ou bien un véritable État héritier de l’Empire romain ? Comme souvent, la réponse réside sans doute entre ces deux extrêmes. [Annonce du plan]  Pour en approcher, il est nécessaire de revenir sur sa formation, sous le règne de Clovis, puis d’envisager sa situation à la mort de ce dernier, pour saisir quels germes d’avenir elle porte en elle.

    [NB : plan classique pour un sujet tableau : cause – situation – conséquence, c’est encore plus vrai ici car on sait trop peu de chose sur l’année 511 elle-même pour construire tout un devoir sur ces éléments]

     

    Plan alternatif [thématique] :

    I –        L’unification du royaume : conquête et rivalités internes.

    II-        Les Francs, les Gallo-romains et les autres : les royaumes des Francs.

    III-              L’administration du royaume : la royauté franque.

     

     

    I-                   Le règne de Clovis, fondement du royaume des Francs :

     

    A – Des débuts discrets :

     

    De la victoire sur Syagrius au baptême : Clovis reste une force mineure et marginale dans la grande rivalité qui se joue entre Ostrogoths, Wisigoths et Burgondes sur les ruines de l’empire d’Occident.

     

    B- L’entrée dans la lumière :

     

    Du baptême à la conquête de l’Aquitaine :

    - intervention dans le grand jeu et alliance burgonde ;

    - le baptême et le ralliement des élites gallo-romaines ;

    - Vouillé et la conquête de l’Aquitaine.

     

    C- Le roi des Francs :

     

    De Vouillé à la mort de Clovis :

    -         l’unification de la royauté franque (modèle = Goths et Burgondes, chez qui une seule dynastie règne) ;

    -         l’imitatio imperii.

    -         Transition sur l’Eglise qui devient un moyen de gouverner les zones conquises.

     

    II-                511, année charnière :

     

    A-    Le concile d’Orléans et la loi salique :

     

    Le roi des Francs, chef de l’Eglise des Gaules et « nouveau Constantin » : utilisation des structures de l’Église et de sa hiérarchie pour unifier le royaume.

    La loi salique : une loi unique pour les Francs et les Romains, au contraire de ce qui se trouve chez les autres peuples germains (ex. Wisigoths : Code d’Euric = loi des Wisigoths ; Bréviaire d’Alaric = abrégé du droit romain). Elle consacre la transmission de l’héritage en ligne direct patrilinéaire (= de père en fils) en excluant les femmes de l’héritage, consacrant le projet dynastique de Clovis.

    La loi salique est un pacte (pactum legis salicae), un contrat qui lie entre eux les sujets du roi des Francs quelque soit leur origine.

    Elle a un caractère compensatoire : il faut payer une compensation (Wergeld) au crime commis selon son importance : ex : un main coupée : 30 sous, mais seulement 15 si elle pend encore au bout du bras.

     

    B-    La mort de Clovis et le partage du royaume :

     

    Inhumation aux Saint-Apôtres, destinés à devenir une nécropole familiale.

    Clovis avait lui-même préparé sa succession et le partage de son royaume.

    Thierry Ier => roi de Cologne (fils d’une parente de Sigebert) et de Champagne. = Est du royaume.

     

    Clotaire Ier => roi des Soissons, il hérite en fait des terres patrimoniales de Clovis et de ses premières conquêtes. = Nord du royaume

     

    Childebert Ier => roi de Paris, avec tout l’Ouest de la Gaule. = Ouest du royaume

    Clodomir Ier => le reste = Sud du royaume.

    L’Aquitaine est partagée en parts égales entre les quatre frères.

     

    Tous les quatre portent le titre de roi des Francs, les appellations « roi de X » sont une création des historiens modernes pour les distinguer.

    De plus, ils héritent d’un territoire inachevé : chaque zone comporte une possibilité d’expansion et d’achèvement de la conquête de Clovis.

     

    C-    La diversité dans l’unité :

     

    Il y a donc bien toujours un royaume des Francs qui se subdivise en quatre royaumes francs. Le partage a une certaine logique : deux fils reçoivent les terres franques, deux autres des zones récemment conquises. L’Aquitaine, dernière conquête de Clovis et province la plus riche ne constitue pas un royaume en soit, pour éviter toute velléité d’indépendance. Ces deux blocs forment donc deux ensembles réunissant autour de Thierry et Clotaire les terres de l’Est et autour de Childebert et Clodomir terres occidentales. Cette séparation Est / Ouest, terres patrimoniales franques / nouvelles terres franques devient la division fondamentale dans le royaume, et sous les règnes des fils et petits-fils de Clovis se répand l’usage des mots Neustrie (nouvelles terres) et Austrasie (Terres de l’Est).

     

    III-             L’héritage de Clovis :

     

     

    A-    La royauté franque, royauté patrimoniale :

     

    -         les fondements de la royauté franque : v. commentaire

    -         Le royaume : un patrimoine dynastique : comme tous les héritiers de grande famille, les descendant de Clovis n’ont de cesse de chercher à réunifier le RF à leur profit, y compris au pris de lutte fratricide (assassinat des enfants de Clodomir)

     

    B-    Le comte et l’évêque :

     

    Coopération des élites franques, qui reçoivent les charges civiles dans les comtés (circonscriptions de base calquées sur les cités) et les évêques qui administrent ces cités.

     

    C-    L’achèvement de la conquête et la fusion des élites :

     

    534-536 : conquête du royaume des Burgondes et de la Provence.

    534 : le duc des Thuringiens prête serment de fidélité au roi des Francs

    555 : les ducs des Alamans et des Bavarois prêtent serment de fidélité au roi des Francs.

    Dès lors, les Francs contrôlent toutes les Gaules (à l’exception de la Bretagne, des Pyrénées et de la Septimanie), et toute la Germanie centrale et méridionale.

    Très rapidement, dans ces terres, les élites germaniques se mêlent par le biais des mariages, si bien que rapidement, on ne parle plus que de Francs. Avec les élites gallo-romaines fières de leurs origines, la fusion est plus lente, mais déjà bien amorcée dès la fin du VIème siècle.

    Mais cet achèvement de la conquête et cette fusion s’opère dans le cadre de plusieurs royaumes issus du partage de 511 et qui ne sont qu’épisodiquement réunifiés (par Clotaire I entre 561 et 565 par ex.). Cela n’empêche pas l’idée d’un royaume des Francs de survivre vis-à-vis de l’étranger et même, au sein même de ce royaume. En fait, chaque royaume est un peu comme les régions dans la France moderne : ils sont des subdivisions internes d’un espace unifié, à la seule différence qu’il n’y a pas un roi à la tête de l’ensemble.

     

    Conclusion :

     

    Malgré le partage de 511, malgré le maintien d’une distinction entre nouvelles terres gallo-romaines et anciennes terres franques, l’œuvre de Clovis lui a non seulement survécu, mais a été achevé par ses héritiers. L’idée d’un royaume des Francs unis gouverné par un seul roi ne disparaît jamais, et cinquante ans après sa mort, Clotaire réunifie le royaume. Quant à la collaboration des élites franques, germaniques et gallo-romaines, elle s’intensifie à un tel point qu’un siècle plus tard, il est devenu quasiment impossible de distinguer les origines de ceux qui sont tous appelés par les sources des Francs.

     

     

     






    LA fin du règne de Clovis (508-511)

    09/10/2006 02:47

    LA fin du règne de Clovis (508-511)


    Illustration : Clovis brisant le crâne du soldat qui avait brisé le vase de Soissons (image d'Epinal du XIXème siècle)

    Intro :

     

    Ce document est un texte narratif extrait des Dix livres de l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours (538-594). Issu d’une famille sénatoriale arverne et neveu du dernier consul gaulois et poète latin Sidoine Apollinaire, il fait carrière dans l’Eglise comme beaucoup de Gallo-romains après la chute de l’empire (les charges civiles sont alors réservées aux Germains). Il devient évêque de Tours et abbé de Saint-Martin, le plus grand monastère des Gaules. Il côtoie l’évêque de Poitiers Fortunat, l’un des derniers grands poètes de tradition romaine, et la reine Clotilde dans ses dernières années. Il est également lié aux descendants de Clovis, qu’il conseille, en particulier le roi Gontran de Burgondie.

    Son Histoire des Francs s’inscrit dans la tradition des « histoires nationales », comme l’Histoire des Goths de Jordanès, et repose sur un projet historiographique proche : raconter l’histoire des Francs et leurs origines mythiques à son temps (son récit s’interrompt avec sa mort) en montrant qu’ils sont un peuple élu de Dieu et que leur dynastie royale, les Mérovingiens, étaient appelée à régner sur la Gaule. Mais cela n’exclut pas un point de vue critique, car pour Grégoire, les rois sont classés en deux catégories :

    Les bons rois, bons chrétiens, respectueux de l’Eglise et qui collaborent avec les Gallo-romains (= les évêques)

    Les mauvais rois, mauvais chrétiens, qui usurpent les biens de l’Eglise, violent ses règles et ne s’appuient que sur l’aristocratie franque.

    Clovis, fondateur du royaume des Francs, rentre bien sûr dans la première catégorie, quitte à devoir déformer la réalité ou la minorer pour préserver cette image.

    Cette œuvre est donc en partie fiable (elle s’appuie sur des témoignages directs) au moins pour l’extrait donné à commenter (<> à récit du baptême, complètement reconstruit a posteriori), mais elle est orientée idéologiquement et sa chronologie est peu sûre.

    L’Histoire des Francs a été écrite à partir de 560, et les événements ici rapportés sont datables de la période qui va de la conquête de l’Aquitaine (507-508) dont le récit précède immédiatement ce passage dans l’œuvre, à la mort de Clovis qui intervient la 5ème année après Vouillé, bataille qui eut lieu en 507. Donc 507+4 = 511. Donc les événements rapportés se seraient déroulés entre 508 et 511. L’extrait livré au commentaire rapporte l’élimination des autres chefs francs par Clovis dans les dernières années de sa vie.

    Après la chute de l’empire d’Occident s’ouvre une période de rivalité entre rois germaniques pour l’hégémonie en Gaule. Clovis réunit autour de lui les Francs, repousse les tentatives d’invasion des germains restés à l’Est du Rhin (Alamans, Saxons), élimine Syagrius, dernier représentant romain en Gaule et neutralise les Burgondes en épousant la fille de leur roi, Clotilde. Il envahit alors le royaume wisigothique d’Aquitaine. En 508, son pouvoir est reconnu par l’empereur d’Orient qui lui fait décerner le titre de consul. Les dernières années de son règne sont consacrées à la mise en ordre de ce royaume dilaté par les conquêtes et à la préparation de sa succession.

    Pb : Le texte nous donne une image des Francs et de la royauté de Clovis dans la 1ère décennie du VIème siècle. Il permet de dégager les bases du pouvoir du roi des Francs et comprendre d’où il tire sa puissance.

     

    Plan : Parler du roi des Francs implique de savoir d’abord qui sont les Francs, puis on verra les aspects guerriers de ce pouvoir et ensuite les apports liés au christianisme et à l’héritage romain.

     

     

    I-                   Les Francs au début du VIème siècle :

     

     

    Les Francs sont à l’origine une confédération de peuples germaniques occidentaux (les Franken = « hommes libres ») venus de l’actuelle Hollande, et qui s’installent à la fin du IIIème siècle sur la frontière du Rhin comme fédérés. Ils restent très mal connus jusqu’au règne du père de Clovis, Childéric.

    A-    une confédération de peuples :

     

     

    Le texte cite en tout quatre rois : Sigebert le Boiteux, roi e Cologne, Chararich, roi de Worms, Ragnacaire, roi de Cambrai et Clovis, roi de Paris. Les Francs constituent une confédération de petits royaumes autonomes qui se réunissent pour faire la guerre et se donnent alors une sorte de roi des rois qui commandent aux autres rois pour la durée de la campagne. Á l’origine, Clovis est l’un de ces rois des rois, mais il parvient à s’imposer durablement par ses succès militaires.

    La diversité des Francs est simplifiable en une distinction entre :

    Les Francs de l’Ouest, installés le long de l’Escaut, appelés Francs Saliens ou Scaldiens : Clovis, Ragnacaire.

    Les Francs de l’Est, installés sur la rive (ripa) occidentale du Rhin : les Francs Ripuaires ou Rhénans : Sigebert, Chararich.

    [NB : graphie des termes latins ou germaniques : soulignés dans les textes manuscrits, italiques dans les textes dactylographiés]

    L’ascension de Clovis entraîne une évolution vers un emboîtement de royaumes : un grand royaume des Francs réunissant plusieurs petits (sous-)royaumes francs.

     

    B-    Des facteurs d’unité :

     

    * Les Francs se reconnaissent entre eux à certains signes distinctifs :

    -         ce sont des guerriers <> paysans gallo-romains => ambiance de violence du texte.

    -         Ont un armement distinctif (la hache ou francisque)

    A ces éléments du texte, on pourrait ajouter le costume (manteau ou saie), la coiffure (cheveux relevés sur le sommet du crâne).

    * « beaucoup d’autres rois et de proches parents » : les liens de parenté et d’amitié entre familles royales : ces liens ce caractérise par une prédominance des relations cognatiques (au sein d’un groupe familial large incluant les alliés par mariage et les descendants en ligne féminine) sur les relations agnatiques (au sein de la famille restreinte, dominée par la transmission en ligne directe de père en fils).

     

    - ces liens s’expriment par l’onomastique : Sigebert a un fils appelé Sigefrid, un fils de Clovis, Clotaire, épouse une fille de Sigebert et a un fils qui s’appelle lui aussi Sigebert. Un autre fils de Clovis s’appelle Childebert. L’autre fils de Sigebert, son meurtrier, s’appeler Chloderic, nom composé à partir de Chlodewig (Clovis) et Hilderic (le père de Clovis) et qui traduit l’alliance (amitié) qui existait entre les deux lignages. On trouve également les frères Ragnacar et Ragnamar (forme germanique de Rignomer), avec possible parenté entre Ragnacar et Cararic, puisque le fils de Ragnacar était Riccar (= Cararic à l’envers). Enfin, le père de Clovis, Hilderic, était sans doute lié à Cararic.

    - l’amitié entre Clovis et Sigebert, promise ensuite au fils de Sigebert : liée au mariage en 1ère noce de Clovis avec une parente de Sigebert. L’amitié est un lien contractuel symétrique entre deux individus, qui s’engagent à s’entraider et se protéger mutuellement.

    => les rois francs sont tous membres d’un même groupe familial étendu (Sippe) :; « ces rois étaient ses proches », en latin propinqui, qui désigne un lien familial.

    « un de leurs frères… dans la cité du Mans » : les liens sont tellement étroits qu’un membre de la famille de Cambrai réside dans le royaume de Clovis.

     

    C-    Un projet d’unification :

     

     

    Mais ces liens représentent aussi un danger car tous ont droit a une part d’héritage : en éliminant un à un les autres rois, Clovis unifie le royaume des Francs et le réserve à ses seuls héritiers.

     

    Quelle est la base du pouvoir de ces rois ?

     

    II-                Un roi de guerre qui s’impose par la force :

     

     

    Élu par l’armée assemblée, le roi se doit d’être un guerrier irréprochable qui s’impose par la force et en tire les moyens de gouverner :

     

    A-    Le roi des armées :

     

     

    Passage du texte : élection de Clovis sur le trône de Sigebert le Boiteux : le roi des Francs est élu (acclamé) par le peuple (« le choisirent comme roi »).

    Attention : élection n’est pas à prendre au sens démocratique ! il n’y a qu’un seul candidat.

    De qui est constitué ce peuple ? « applaudirent avec leurs boucliers » = des guerriers => constante chez les peuples germains, puis durant tout le Haut Moyen Âge, de la synonymie peuple/armée. Dans un système où tout homme adulte porte les armes et doit répondre à la convocation du roi à la guerre, le roi légitime d’abord son pouvoir par son rôle de chef de l’armée (Herrenkönig).

    C’est une société violente dans laquelle les querelles se règlent les armes à la main.

     

    B-    L’usage de la force :

     

     

    Sigebert tué par son propre fils à l’instigation de Clovis + « lui fracasse la cervelle » + « de les punir tous les deux de la mort » + « l’assassiner lui-même » + « ayant élevé sa hâche, il la lui enfonça dans la tête » : le roi doit d’abord pouvoir s’imposer par la force contre ceux qui menacent son pouvoir et préserver son honneur face aux autres souverains (cf. « humiliation » dont veut se venger Chararich). La vie de Clovis telle qu’elle est rapportée par Grégoire est émaillée de récits + ou – légendaires sur ce thème :

    -         Vouillé (fin du texte) : bataille entre Francs et Wisigoths durant laquelle Clovis tua lui-même le roi ennemi Alaric II en lui enfonçant sa lance dans la gorge.

    -         Episode du vase de Soissons : en refusant de rendre le vase liturgique pris lors du pillage de Soissons et que Clovis a promis à l’évêque de lui rendre, un soldat franc compromet l’honneur de son roi, qui se venge en lui brisant le crâne.

    Ces actes violents fondés sur la sauvegarde et la réparation de l’honneur permettent au roi d’assurer la « protection » et la « domination » de son peuple. C’est le Mund, force charismatique par laquelle le roi assure prospérité et victoire à son peuple. Symbolisé par les cheveux longs  que les rois et leurs fils sont seuls autorisés à porter (« menaçaient de laisser croître leurs cheveux »).

    Ce Mund (protection/domination) est le moyen d’acquérir les bases matérielles du pouvoir.

     

    C-    Les bases matérielles du pouvoir :

     

     

    A chaque élimination d’un roi, Clovis s’empare de « ses trésors et de son royaume » :

    Le trésor (cité 6x) = tiré surtout du butin pris à l’ennemi, mais aussi des impôts romains repris à leur compte par les fédérés. Il est le moyen de défendre son honneur en manifestant sa largesse et de récompenser ses fidèles, les leudes.

    Le royaume (6x) et le peuple (= l’armée, cf. II A) : base territoriale et fiscale du pouvoir, source de revenus, de puissance (armée), le royaume est la propriété du roi. Son pouvoir est patrimonial, et à sa mort, trésor et royaume sont partagés entre ses fils.

     

    La conquête induit des transformations du pouvoir d’un roi qui n’est plus seulement roi d’un peuple mais qui règne sur un territoire vaste, peuplé de non-francs et qu’il faut administrer.

     

    III-             Le roi chrétien, héritier de l’empereur :

     

    Clovis, à partir de 507, règne sur un territoire majoritairement peuplé de Gallo-romains chrétiens, alors qu’il est le ri d’un peuple germanique en grande partie encore païen. Comment s’adapte-t-il à cette situation ?

     

    A-    Le roi chrétien :

     

     

    Clovis « faisait ce qui plaisait à Dieu » = il est chrétien, il a été baptisé à une date incertaine (entre 496, bataille de Tolbiac, où on est sûr qu’il est païen, et 507, bataille de Vouillé, où on est sûr qu’il est chrétien).

    Dans la vision chrétienne et orientée de Grégoire, sa conversion explique son succès (« Dieu prosternait chaque jour ses ennemis sous sa main ») car elle permet aux Francs d’accomplir le plan de Dieu. De plus, cette phrase est imitée des formules de l’AT, ce qui établit donc un parallèle entre Clovis et les rois d’Israël.

    De plus, il a épousé une sainte, Clotilde (Grégoire est d’ailleurs l’un des grands promoteurs de sa sainteté).

    Grégoire sous-entend que le meurtre des autres rois n’est pas un péché car eux sont restés païens ou sont des pêcheurs comme Chararich  et son filsdont on est sûr qu’il est chrétien puisque Clovis en fait un clerc. Mais leur meurtre est justifié par leur volonté de se révolter et de commettre des actes (assassinat, abandon de la tonsure) en contradiction avec leur statut clérical.

    Ainsi, Grégoire cherche à prouver que même dans ce déchaînement de violence contre ses proches et ses alliés, Clovis reste un bon chrétien. Il crée le mythe d’un roi des Francs passés miraculeusement de l’état de païen barbare à celui de roi chrétien idéal, suivant ainsi un modèle bien connu des érudits de son temps : le topos de la conversion de Constantin.

     

    B-    L’héritier de l’empereur :

     

    Clovis, roi chrétien, fonde une basilique des « Saints-Apôtres », comme Constantin avait fondé, dans sa capitale de Constantinople, une basilique sous la même dédicace où il se fit lui aussi enterré.

    Clovis fait de Paris sa principale résidence (y réside au début et à la fin du texte), le siège de son pouvoir, comme les empereurs se fixaient dans une ville-capitale. A cela s’ajoute la territorialisation de son pouvoir : Paris est au cœur du domaine gallo-romain, et pas en terre franque comme sa première « capitale », Tournai. Ces villes sont toutes les deux des cités romaines et son père avait reçu un commandement (symbolisé par le sceau retrouvé dans sa tombe) du romain Aegidius.

    L’élection de Clovis au royaume de Cologne : l’élection du roi est une tradition franque, mais le rituel employé (acclamation de l’armée par le choc des boucliers, élévation sur le pavois) est le rituel de l’élection impériale romaine.

    Monnaies d’or dans le trésor de Sigebert = monnaies romaines (les seuls à frapper des sous d’or dans cette période). Le soin avec lequel elles ont été rangées pourrait faire penser à une sorte de collection (cf. Sutton Hoo : collection de sous d'or continentaux dans la tombe d'un roi anglo-saxon).

     

    Conclusion :

     

    A travers ce texte, Clovis apparaît comme un roi germanique qui s’appuie d’abord son pouvoir sur l’armée, la force, la richesse, la puissance quasi-magique du Mund. Mais la conquête de territoires gallo-romains et la dilatation du royaume l’obligent à adapter sa royauté aux nouvelles populations soumises et à la nouvelle réalité géographique de son pouvoir. De ce mixte de traditions germaniques, romaines et chrétiennes naît la volonté d’unifier le royaume des Francs sous une seule dynastie, même si lui-même, à sa mort, partage son royaume entre ses fils.

     






    Quelques documents supplémentaires sur Clovis

    09/10/2006 02:13

    Quelques documents supplémentaires sur Clovis


    3 documents se rapportant plutôt au début du règne de Clovis. Vous remarquerez :

    - sur l'anneau sigillaire du père de Clovis, Childéric, le portrait qui mêle des traits germaniques (les cheveux longs, la cuirasse) et romains (pallium = manteau des généraux, pillum). Cet anneau est le symbole du commandement militaire qu'avait reçu Childéric des derniers empereurs romains.

    - dans la lettre de Rémi de Reims à Clovis, le lien très net qui est établi entre conversion et collaboration des élites gallo-romaines.

    - dans le récit du baptême, l'aspect légendaire du texte qui recourt à des images poétiques, place un discours créé de toute pièce dans la bouche de Rémi et établi un lien net entre conversation et entrée dans le monde romain, le baptême faisant de Clovis un "nouveau Constantin".






    La chute de l'Empire d'Occident (476) (4)

    04/10/2006 02:55

    La chute de l'Empire d'Occident (476) (4)


    Illustration : denier d'argent à l'effigie de Romulus Augustule (475)

    III-                   Romains et Germains : un jeu complexe :

     

    1-     Candidats de l’empereur et candidats du maître de la milice.

     

    En démasquant les non-dits et les oublis volontaires de Jordanès, ce texte prend un nouveau relief. Il cesse d’être la simple histoire de l’inexorable déclin romain pour devenir le récit de relations beaucoup plus complexes. Il néglige de citer deux des acteurs majeurs de ces événements : le maître de la milice d’Italie, qui est toujours un barbare, et l’empereur d’Orient. En fait, parmi les empereurs cités, certains sont des créatures du premier (Avitus, désigné par le Wisigoth Théodoric ; Olybrius, désigné par le Suève Ricimer ; Glycère, nommé par le Burgonde Gondebaud) et un autre, Népos, le candidat de l’empereur d’Orient, dont il est le beau-frère par alliance (époux de la sœur de l’empereur). L’empire ne survit que dans cet équilibre de force fragile entre ces deux puissances, les rois Germains et l’empire d’Orient. Oreste, en rompant cet équilibre et en créant un empereur « italien » rompt cet équilibre et met en valeur la vacuité de la fiction impériale.

    Observer chez Jordanès l’alternance de l’usage d’ »usurpation » (« à la faveur d’une usurpation plutôt que d’une élection » « qui avait usurpé le trône »), quand le nouvel empereur est issu du choix d’un chef germain (Wisigoth pour Avitus, Burgonde pour Glycère), de « détrôner » quand intervient le candidat de l’empereur d’Orient (Népos) et de « créer » pour Augustule, signifiant ainsi son absence totale d’initiative. N’utilise qu’une fois « élection » (mode normal de désignation de l’empereur, élu par les sénat et l’armée et élevé sur le pavois) pour remarquer son absence. Mais toutes ces « usurpations », validées par le choix de l’armée et de ce qu’il reste du sénat, qui n’a de toute façon guère le choix, sont bien pourtant des « élections » au sens romain du terme (l’élection de Vespasien ou de Constantin ne sont guère différents, c’est le contexte qui a changé). Il utilise là un procédé de péjoration à l’égard des derniers empereurs romains. Mais il se montre aussi curieusement légitimiste tant que l’empereur est en place, ce qui montre qu’il connaît aussi bien la culture romaine.

     

    2-     Conflits entre Germains et entre Romains.

     

    En effet, finalement, ce texte ne nous montre qu’un conflit entre Germains et Romains, celui qui oppose Euric à Aegidius pour le contrôle de l’Auvergne. Les autres sont des conflits entre Romains pour l’empire, dans lesquels s’immiscent les Germains qui maîtrisent la nécessaire force militaire, puis, sous-entendu à la fin, un conflit entre Germains, mais du à l’intervention des Romains d’Orient.

    Cf. fin 1er et 2ème paragraphe : Oreste sait très habilement manipuler la fiction d’une opposition frontale entre Germains et Romains pour arriver à ses fins : il utilise la menace wisigothique en Gaule pour prendre le contrôle de l’armée et renverser Nepos, dans un contexte où tout projet d’expédition en Gaule aurait été illusoire puisque la Gaule était coupée de l’Italie par le royaume burgonde. De plus, l’armée dont il prend la tête est la même troupe d’auxiliaires germaniques qu’utilise ensuite Odoacre contre lui.

    En réalité, ce sont donc des blocs constitués à la fois de Germains et de Romains qui s’affrontent. Glycère, bien que Romain, était soldat dans l’armée burgonde de Gondebaud avant de devenir empereur. L’armée d’Aegydius intègre de nombreux contingents de Francs et d’Alamans aux côtés de Gallo-romains, tandis que celle d’Euric est constituée de guerriers wisigoths qui encadrent une infanterie gallo-romaine => armées multiethniques..

     

     

    3-     Des liens nombreux entre élites romaines et germaniques.

     

    De tels éléments montrent que des liens étroits s’étaient tissés entre les Germains et les Romains, qui ne sont pas restés plus d’un siècle côte à côte sans se rencontrer, mais ont au contraire activement échangé et ont un intérêt commun : la défense de l’empire contre les nouveaux venus (en 451, le père d’Avitus, Aetius, repousse Attila avec une armée coalisée de Romains, de Wisigoths et de Francs). Le même Avitus était allié à Théodoric II, le roi des Wisigoths, sur qui il s’appuya pour devenir empereur. L’armée qui protège Rome et l’Italie, et dont Oreste prend la tête, est celle de Ricimer, de Gondebaud et d’Odoacre : un agrégat de troupes barbares qui servent Rome comme mercenaires et sont promptes à se révolter si leur solde n’est pas payée à temps. C’est d’ailleurs un problème de rétribution qui amène Odoacre à se retourner contre Oreste, et non une opposition naturelle du Germain au Romain. D’autre part, le nouveau pouvoir qui se développe, celui de l’Église, est commun à tous, car à quelques exceptions près (comme les Francs) les Germains installés dans l’empire sont convertis au christianisme, comme les Romains. Enfin, l’une des meilleures preuves de cette acculturation mutuelle est le texte lui-même et son auteur, un Ostrogoth portant un nom chrétien et écrivant en latin l’histoire d’un peuple germain dans laquelle il raconte la fin de Rome en la datant … selon le calendrier romain, et assez instruit de l’histoire romaine pour relever la proximité de noms entre le premier et le dernier des Augustes.

     

    Conclusion :

     

    Par ces non-dits, ses approximations volontaires, ses ellipses dans la façon de raconter les faits, Jordanès grossit artificiellement le trait pour construire une opposition entre Romains et Germains qui est e fait plutôt une mise en scène de la confrontation entre Ostrogoths et Byzantins qui se déroule au moment où il écrit. En réalité, élites romaines et germaniques sont liées entre elles et vivent dans un même univers social et culturel, luttant ensemble pour imposer leurs candidats à la tête de l’empire. Les rois germaniques font carrière dans l’armée romaine, les Romains s’allient aux Germains contre d’autres Romains. Dans ce monde mixte, multiethnique, l’empire a déjà cessé d’exister et l’acte d’Odoacre, en 476, ne fait qu’entériner en droit ce qui était depuis longtemps vrai en fait. Le paradoxe est que cet empire moribond sur le terrain survivra encore longtemps dans les têtes, jusqu’à donner l’envie aux descendants des rois barbares du Vème siècle de se faire à leur tour empereurs.

     






    La chute de l'Empire d'Occident (476) (3)

    04/10/2006 02:51

    La chute de l'Empire d'Occident (476) (3)


    Illustration : Odoacre épargne Romulus Augustule, gravure du XIXème siècle.

    II-                   Anciennes et nouvelles hiérarchies :

     

     

     

     

    1-     Empereurs, rois et maîtres de la milice.

     

     

     

     

    Analyse des mots posant problème dans le texte :

    Empereur : aussi appelé César (ligne 2) ou auguste (dernier §), il reste la source absolue de tout pouvoir en théorie (cf. tentative de Nepos de déposer Aegidius en Gaule). En réalité, il est le jouet des rivalités entre les grandes familles sénatoriales, parmi lesquelles il est choisi, les rois germaniques et l’empereur d’Orient.

    Sénateurs : en théorie, membres l’assemblée législative de Rome qui choisit l’empereur et dont sont issus les grands administrateurs de l’empire. En pratique, le sénat ne se réunit plus depuis le début du IVème siècle. Sénateur est devenu un titre qui marque l’appartenance à une classe sociale caractérisée par :

    -         la noblesse

    -         la possession d’immenses domaines fonciers (les  villae) au centre desquels ils installent leurs luxueuses demeurent et dont les paysans sont leurs clients.

    -         L’origine romaine.

    Maître de la milice (magister militiae) :  milice = armée, c’est donc une sorte de général en chef de l’armée cantonnée dans une province. Mais remplacement des légions régulières, faute de recrues, par des troupes mercenaires et fédérées germaniques => les maîtres de la milice sont souvent des rois Germains qui reçoivent ce titre au moment du traité de fédération et de moins en moins des Romains. Ainsi, le titre de maître de la milice devient une manière de reconnaître le pouvoir de fait des rois germaniques installés dans l’empire comme fédérés, puis par la suite, aux grands sénateurs s’étant taillé des principautés régionales (il fut porté par Avitus et Aegidius en Gaule, par Marcellin en Dalmatie, par Théodoric II et Euric en Aquitaine et Espagne, par Gondebaud en Provence, par Ricimer et par Odoacre en Italie). Le maître de la milice d’Italie a une importance particulière dans la mesure où il choisit de fait  l’empereur.

    Roi : chef d’un peuple germanique installé dans l’empire comme fédéré. Ils peuvent être héréditaires ou élus par leur armée. L’installation de ces peuples dans des zones géographiques précises qu’ils doivent défendre fait que leur pouvoir s’exerce aussi sur les citoyens romains y habitant, d’où une territorialisation du pouvoir.

    Duc / Patrice (chef, protecteur) : les rares romains qui sont encore mm sont aussi gouverneur de province et concentrent pouvoirs civils et militaires dans des zones où ils possèdent aussi leurs villae. Ils y possèdent donc un pouvoir proche de celui des rois germaniques. D’ailleurs, après 476, Aegidius est appelé roi des Romains.

    Evêque : la christianisation de l’empire, officialisée par l’édit de Milan (313) a donné un rôle important aux évêques, chefs de l’église dans une cité qu’ils administrent également au nom de l’empereur. Progressivement, ils deviennent le seul pouvoir réel dans les cités. Les empereurs déchus qui deviennent empereur conservent donc une fonction politique, tout en étant exclu de la lutte pour le pouvoir par leur statut ecclésiastique (interdiction de se marier, donc d’avoir des enfants ; interdiction de porter les armes).

     

     

    ð     un pouvoir central vidé de son contenu par la réalité des pouvoirs locaux.

     

     

     

    2-     Duchés et principautés.

     

     

    Ecdicius est appelé « duc des Romains », il se réfugie « en des lieux plus sûrs » = son domaine, au nord de la Loire ; Népos se réfugie en Dalmatie et y exile Glycère, or, depuis son père (le « patrice » = protecteur), sa famille y a construit une véritable principauté : Sur la base du pouvoir des ducs et des rois se développent de nouvelles formes d’organisation politique fondée sur le pouvoir d’un homme qui s’attache personnellement ses dépendants. Ces structures répondent à la dissolution des liens administratifs prédominant dans l’empire romain, au profit des liens de clientèles (un patron protège ses clients en échange de services) qui se limitaient au départ au domaine privé.  C’est cette structure de liens interpersonnels qui leur permet de contrôler de vastes zones et d’y implanter localement leur pouvoir, ce qui achève de mettre à mal l’autorité centrale de l’empereur. Cette structure est en fait très proche des liens de fidélité tissés par les chefs barbares avec leurs hommes.

     

     

     

    3-     Les conséquences du coup de force de 476 : un seul empereur.

     

     

    « L’empire d’occident du peuple romain périt. Depuis lors ce sont les rois des Goths qui possèdent Rome et l’Italie. » La conséquence première du coup de force de 476 est l’accession de tous ces princes, ducs et maîtres de la milice au titre de roi (ex. Aegdius devient « roi des Romains »), et l’indépendance des rois barbares implantés dans l’empire.

    Néanmoins, l’empereur d’Orient tire parti du fait qu’Odoacre a renvoyé les insignes impériaux à Constantinople pour voir dans les événements de 476 non la chute de l’empire d’Occident, mais la réunification sous sa seule autorité de l’Empire romain. Ils considèrent donc ces rois comme ses administrateurs, leur décerne des titres romains et cherchent à les éliminer quand ils deviennent trop autonomes, comme Odoacre en Italie. Mais les Goths envoyés le remplacer deviennent à leur tour trop autonomes. En 551, Justinien déclenche une guerre de reconquête de l’Italie. La dernière phrase du texte est une réponse idéologique à ce projet : il n’y a plus d’empire en Occident, les rois ostrogoths ne sont pas les délégués de l’empereur, ils « possèdent » l’Italie comme un bien personnel. Ainsi, ça n’est que 70 ans après les faits que l’on commence à tirer les conséquences entière d’un événements qui était passé quasiment inaperçu en 476.

     

     






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